Les gens qui ne sont pas formés pour parler aux victimes disent souvent ce qu’il ne faut pas, même quand ils ont de bonnes intentions. Certains ne comprennent pas que la violence en ligne est équivalente à la violence réelle et a même parfois de plus graves conséquences. Les victimes passent souvent par le même traumatisme psychologique et font face à des menaces réelles dans les deux cas. Par conséquent, il est important de leur parler dans un contexte sûr, de susciter leur confiance, de faire preuve de respect et d’éviter de juger et d’avoir des idées préconçues
Il est utile d’avoir suivi une formation adéquate sur les types de violence liée à la technologie et leur dynamique, tout comme de savoir préserver la vie privée et protéger les données. Vous pouvez vous renseigner sur les questions liées à la protection de la vie privée et de l'anonymat et au stockage des données dans les fiches de renseignements de Réapproprie-toi la technologie!
Ce dont il faut tenir compte
Comprendre que la victime peut être traumatisée, ce qui peut causer des comportements anormaux ou des troubles physiques. Assurez-vous qu’une personne formée soit présente pour répondre au traumatisme.
- Reconnaître que la violence n’est jamais la faute de la victime.
- Faire preuve de sensibilité et se concentrer sur les besoins de la victime.
- Tenir compte des mesures déjà prises par la victime et les respecter.
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Recherchez les risques accrus, comme une dépendance à l’égard de la technologie pour des raisons médicales ou d’adaptation.
Les politiques et les protocoles nécessaires
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Ce qu’il faut éviter
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Les forces de l’ordre
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Les agents des forces de l’ordre devraient avoir suivi une solide formation sur tous les types de violence faite par la technologie et abandonner toute idée préconçue sur l’utilisation de la technologie afin de mieux s’occuper de la victime. La violence faite par la technologie peut sembler abstraite, mais les effets peuvent être les mêmes que pour la violence hors ligne et la violence numérique peut conduire à la violence physique. | |
Alors que les moyens juridiques ont du mal a suivre les tendances en matière de TIC, les autorités devraient élaborer des politiques er des protocoles pour répondre aux différents types de violence faite par la technologie et trouver des moyens d’agir à la suite de plaintes de victimes. De nombreuses victimes ont été déçues par les agents des forces de l’ordre qui n’ont pas pris leur plainte au sérieux ou n’ont pas cherché des moyens d’intervenir. |
Parce que les victimes communiquent parfois d’abord avec le fournisseur de services sur son site, il est important que ces sites contiennent des renseignements clairs et concis et des sorties de sécurité. Les sorties de sécurité sont des boutons rapides sur lesquels les victimes peuvent appuyez pour quitter le site au cas où elles seraient surveillées. Les sites doivent également contenir des renseignements sur la façon de supprimer les traces numériques de leur visite. Ce que les victimes trouvent sur le site peut déterminer si oui ou non elles viendront rencontrer le fournisseur pour obtenir de l’aide.
Les fournisseurs doivent savoir expliquer aux victimes comment utiliser les TIC de façon plus sûre. Vous pouvez également envisager de lancer des groupes de soutien destinés aux victimes de violence liée à la technologie afin de parler de ces questions plus en détail. Sinon, invitez ces victimes à des groupes de soutien déjà existants ayant la capacité de répondre à la dynamique de la violence faite par la technologie dans tous les groupes.
Les employeurs et les intermédiaires
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Créez une atmosphère qui permet aux employés de demander de l'aide s’ils se sentent en danger de quelque façon que ce soit et sachez que les incidents de violence faite par la technologie débordent dans le monde réel, y compris sur les lieux de travail. Ne faites pas comme si la victime est celle qui crée un problème au bureau; c’est l'auteur qui a créé le problème et la victime devrait être soutenue dans sa recherche de sécurité. | |
Malheureusement, les intermédiaires (télécoms, fournisseurs de services internet et autres plateformes à travers lesquels la violence se produit) n’ont pas fait beaucoup jusqu’à présent pour répondre aux victimes, et de nombreux utilisateurs ne se donnent donc même pas la peine d'utiliser leur mécanisme de dénonciation.
Les intermédiaires devraient avoir une définition claire et détaillée de la violence, étayée par des experts, afin de permettre aux employés (et aux utilisateurs) de reconnaître la violence et de la nommer comme telle. Il n’y a rien de pire que de répondre à la plainte d'une victime en ne connaissant pas la réalité à laquelle elle est confrontée. Tous les formulaires de réponse devraient être rédigés en consultation avec des experts ou des personnes ressources qui savent comment parler aux victimes. |
Encouragez la communication ouverte entre les élèves et le personnel en créant un environnement confortable et compréhensif. Soyez proactifs et parlez aux élèves avant qu’un incident ne se produise. Envisagez d’incorporer des discussions sur la violence liée à la technologie aux plans de leçon, aux assemblées scolaires ou autres activités.
Il est important pour le personnel, y compris les enseignants, de connaître les appareils, les outils, les plateformes et les applications que les élèves utilisent le plus pour pouvoir repérer les problèmes au fur et à mesure et savoir comment intervenir. Les mineurs ont encore moins de ressources que les adultes à leur disposition pour faire face à la violence interpersonnelle et l’attitude anti-technologie ou l’ignorance des TIC peuvent les empêcher de rechercher de l’aide à l’école.