Voilà la question que nous posons à Facebook, Twitter et YouTube. Rejoignez notre campagne à partir du 21 juillet pour exiger des réponses et des actions !
Les femmes vont sur les sites de médias sociaux plus souvent que les hommes et y passent plus de temps. Nous envoyons plus de twitts et nous affichons plus de commentaires sur nos blogues. Les femmes influencent les contenus, la “publicité et stimulent la mobilisation, mais elles sont aussi confrontées à la violence par le seul fait de participer à ces plateformes, sans recevoir pratiquement de soutien de la part des entreprises qui tirent pourtant profit de leur présence.
Des plus de 4000 cas de harcèlement cybernétique dénoncés auprès de Halt Online Abuse depuis 2000, 70% des victimes sont des femmes. Les menaces de viol et de mort reçues sur Twitter ne sont que trop familières aux femmes, sans parler des pages dédiées à la violence à l’égard des femmes sur Facebook ou encore les réponses à caractère sexuel et violent sur YouTube qui commentent les vidéos de femmes travaillant dans des domaines dominés par les hommes.
Tous ces sites se sont efforcés de répondre aux préoccupations de leurs utilisatrices : Facebook travaille sur la question des discours haineux avec des groupes de lutte pour les droits des femmes, Twitter a réactualisé sa réglementation concernant les comportements agressifs et YouTube est en train d’expérimenter l’application Deputy, qui repose sur des indicateurs fiables pour les aviser de la présence de violations de politiques.
Mais tout cela est loin d’être suffisant, notamment pour les femmes qui vivent en dehors de la bulle États-Unis et Europe. Dans certains pays, les femmes doivent aller au marché pour envoyer un fax qui dénonce des abus, lorsque la barrière linguistique ou culturelle ne les dissuade pas de le faire. De plus, nous ne savons pas qui répond à ces dénonciations ni quelle formation ces personnes ont suivi, et nous n’avons vu aucune donnée démographique de ces dénonciations ou des résultats obtenus.
Il s’agit ici de nous et de nos droits. La violence entrave la liberté d’expression, et il nous faut chercher ensemble des solutions pour défendre notre droit à la liberté d’expression et notre droit à la protection contre la violence.
Nous nous adresserons donc à ces trois géants. Nous voulons que Facebook, Twitter et YouTube :
- Adoptent une position claire face à la violence à l’égard des femmes dans leurs conditions générales d’utilisation.
- S’engagent auprès de la société civile à trouver des solutions pour améliorer la sécurité de leurs plateformes.
Réapproprie-toi la technologie! a besoin de votre contribution pour exiger ces changements à compter du 21 juillet. Vous pouvez participer de différentes manières :
- Demandez : « Que faites-vous pour lutter contre la violence envers les femmes ? » Utilisez nos questions et nos twitts pour exiger à ces entreprises plus d’informations avec #WhatAreYouDoingAboutVAW.
- Évaluez : Remplissez notre fiche d’évaluation pour classer les médias sociaux selon plusieurs indicateurs liés à la violence envers les femmes. Nous ferons une compilation de toutes les fiches d’évaluation et en partagerons les résultats.
- Partagez : Vous avez une expérience à raconter ? Diffusez-la ! Envoyez vos histoires par twitt, dans une vidéo, un blogue ou un commentaire de blogue. Postez-les sur notre carte de la violence envers les femmes liée aux technologies où votre anonymat sera respecté.
- Exigez : Donnez votre opinion à ces entreprises, et dites-leur vos solutions. Nous vous soutiendrons en leur envoyant nous aussi des idées émises par les participants qu’ils puissent mettre en pratique.
Pour plus d’informations et obtenir le contenu numérique de notre kit de campagne, utilisez le mot clé #WhatAreYouDoingAboutVAW et suivez @takebackthetech pour suivre la conversation en continu. Maintenez-nous au courant de vos actions en écrivant à info@takebackthetech.net.
Luttez pour la transparence et la sécurité sur l’internet. Exigez aux médias sociaux de prendre des mesures. Réappropriez-vous la technologie!
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