Juste après que le Réseau de santé des femmes latino-américaines et des Caraïbes ait eu lancé sa campagne pour la Journée mondiale d'action pour l'accès à un avortement légal et sûr, leur site a été piraté et désactivé. Ce n'est pas un cas isolé car les femmes défenseurs des droits humains (FDDH) sont régulièrement confrontées à des agressions physiques et en ligne. Une enquête de 2013 a révélé que la moitié des FDDH avaient reçu des messages violents ou menaçants et que 27 % avaient mis fin à leur travail en ligne pour cette raison. Pourtant, près de la totalité ont dit que l'internet était important pour leur activisme.
Les gens qui s’opposent aux droits des femmes attaquent nos voies de communication pour nous faire taire. Un grand nombre d'organisations de femmes sont vulnérables à ces attaques car nous sommes occupées à sauver des vies et à changer une culture misogyne et violente au lieu de penser à la sécurité en ligne. Nous ne nous demandons pas qui héberge nos sites, quels renseignements nous avons communiqués sur nous-mêmes pour accéder aux sites, quels sont les contrôles de sécurité dont nous avons besoin ou comment nous compromettons notre sécurité et celle de nos camarades. La sécurité numérique fait désormais partie intégrante du travail des femmes défenseurs des droits humains
Beaucoup d'entre nous abandonnent leurs sites web et transfèrent tout sur Facebook parce que c'est moins cher, plus facile à contrôler et à gérer et rejoint plus de gens. Mais savons-nous comment les politiques et les vulnérabilités de Facebook peuvent toucher nos renseignements? Avons-nous des données précieuses sauvegardées dans au moins deux endroits? Et que dire de Twitter flaming, où les attaques viennent de partout et mènent les femmes activistes à fermer leurs comptes?
Dans ces conditions, que fait une non-technophile? Devenez une pro de l’informatique, formulez un plan de sécurité, sauvegardez vos espaces publics et trouvez des alliés technophiles. Donnez la priorité à la sécurité numérique pour éviter la censure.
AGISSEZ
RENSEIGNEZ-VOUS
Heureusement, de nombreuses organisations de FDDH apportent des changements et créent des ressources. Consultez ces sites pour voir ce que vous pouvez faire pour rendre votre travail plus sûr :
- Les liens wiki on digital security for WHRD de AWID vers des possibilités de formation, un soutien et des ressources très utiles.
- La section Rester en sécurité de Réapproprie-toi la technologie offre des conseils pour faire face au cyberharcèlement.
- Front Line Defenders offre un progiciel d’outils et de guides appelé Security in-a-Box.
- L’Association pour le progrès des communications renforce les capacités des organisations de femmes pour répondre à la violence liée à la technologie.
- Amnesty International développe une application Panic Button app pour les activistes.
PARTAGEZ LES CONSEILS
Encouragez votre organisation de femmes locale à donner la priorité à la sécurité numérique en les connectant à ces ressources. Si vous savez comment les FDDH peuvent protéger leurs sites, ajoutez des ressources au wiki ou renforcez Rester en sécurité en soumettant vos idées. Vous pouvez commenter sur cette page ou écrire à ideas@takebackthetech.net.
Protégez-vous! Protégez vos canaux de communication. Défendez notre droit à être des défenseurs.
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