La campagne de 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre va du 25 novembre au 10 décembre parce cette période contient plusieurs dates importantes dans la lutte pour arrêter la violence faite aux femmes. Aujourd’hui, 29 novembre, est retenu par les groupes des droits de femmes à la première consultation sur les défenseuses des droits des femmes en 2005, comme la Journée internationale sur les défenseuses des droits des femmes.
Réapproprie-toi la Technologie ! appuie cette importante reconnaissance des femmes et des filles qui défendent et promeuvent les droits humains. La plupart du temps, leur travail n’est pas reconnu. Bien que les femmes soient souvent en première ligne des batailles pour les libertés civiles, elles sont souvent oubliées une fois la victoire obtenue. Les femmes qui travaillent sur les questions de droits de reproduction, telles que celles qui se battent pour le droit à l’avortement, les droits de travailleuses sexuelles ou des droits égaux dans la famille dans un contexte où les cadres patriarcaux de mariage prédominent, font face à de fortes répressions au nom des normes sociales, culturelles ou religieuses.
Beaucoup de femmes ne sont pas reconnues pour leurs contributions au développement du secteur des technologies. Betty Jennings, Betty Snyder, Fram Bilas, Kay McNulty, Marlyn Wescoff et Ruth Lichterman qui étaient les programmatrices originales de l’ENIAC, les premiers ordinateurs électroniques d’usage courant, n’ont reçu de reconnaissance officielle pour leur travail que 50 ans après, par le biais du prix Panthéon (Hall of Fame) de Women in Technologie International. Ellen Eglin vendit son invention d’une essoreuse de vêtements à fort succès en 1888 à un agent pour seulement 18 USD parce que, "Vous savez, je suis une femme noire et si on venait à savoir que le brevet de l’invention appartenait à une négresse, les blanches n’achèteraient pas l’essoreuse. J’avais peur d’être connue comme la personne qui l’a introduite sur le marché du fait de la couleur de ma peau ».
Les femmes qui utilisaient les TIC pour documenter et faire connaître les violations des droits humains voient leurs réseaux de communication fermés et sont menacées, battues et arrêtées. Le site internet de la campagne 1-million-de-signatures pour le changement pour l’Egalité en Iran a été bloqué tant de fois que les organisatrices étaient obligées de changer l’URL à plusieurs reprises, faisant de la circulation constante de l’information un défi. Et c’est sans compter le harcèlement, la violence et les arrestations subies par les défenseuses des droits des femmes travaillant pour cette cause, y compris l’enlèvement et l’arrestation en juillet 2009 de la journaliste Shadi Sadr qui a fondé le site Women in Iran pour documenter la lutte pour les droits des femmes dans ce pays,.
Au Honduras, les féministes utilisant les plateformes de réseautage social comme Facebook, Youtube et Twitter pour documenter et diffuser de l’information sur les violations actuellement subies sous la dictature militaire de facto – y compris les morts d’activistes et les viols de femmes – sont menacées d’être jugées pour trahison et sédition contre l’Etat. Pas plus tard que le 23 novembre dernier, au moins 21 activistes politiques et des journalistes étaient enlevés et tués – au nombre desquels des femmes qui ont été violées et décapitées- par des bandits armés auxquels une large partie de la population prête des objectifs politiques.
Il s’agit juste de certaines des histoires des femmes qui luttent et défendent la protection des droits humains. Il existe d’autres histoires, cachées, et dont les noms des héroïnes ne sont pas divulgués. Certaines actions pourraient paraître ordinaires au monde, mais sont menées avec un immense courage et au risque de la vie des auteures. Une femme défendant les droits de son amie au point de paraître suspecte devant son patron. Une voisine accusant une autre de maltraitance sur sa domestique. Une fille empêchant un homme de battre sa petite dans le bus. Il y a tant de défenseuses des droits humains des femmes autour de nous.
Honorez les. Citez leurs noms. Défendez leur droit à être des défenseuses des droits humains.
Reconnaissez votre héroïne !
- Prenez un moment pour penser à qui elle est. Ce qu’elle a fait. Ce qu’elle continue de faire pour protéger les droits humains.
- Dites au monde qu’elle est votre héroïne !
- Twitter son nom :
- Par exemple : « ….est ma héroïne ! 29 nov. – Journée internationale sur les défenseuses des droits humains des femmes #takebackthetech » (n’oubliez pas de tagger vos tweets en utilisant le hashtag #takebackthetech)
-
Si en révélant son nom, vous risquez de la mettre en danger, parlez juste de l’important travail qu’elle fait. Par exemple :
- « Ma héroïne pirate les sites internet des gens qui disent qu’ils veulent violer des femmes sur des forums. 29 nov – Journée internationale sur les défenseuses des droits humains des femmes #takebackthetech »
- « Ma héroïne dirige une clinique d’avortement sans danger pour les femmes. 29 nov – Journée internationale sur les défenseuses des droits humains des femmes #takebackthetech »
- Et plus…
- Vous n’utilisez pas Twitter ? Ajoutez-la à la boîte de commentaires ci-dessus et nous ferons le tweet pour vous.
Communiquez votre appui aux défenseuses des droits humains des femmes. Documentez leurs contributions dans notre histoire vivante !
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